La selva (jungle)

Nous voila arrivé à Rurrenabaque, ville assez nonchalante par ces agences touristiques qui prolifèrent. Assez difficile de faire son choix mais nous sommes tombés sur Théresa, une femme passionnée par l'environnement de la jungle, de plantes médicinales, et par le souhait de travailler avec "les Indigènes"  (pas de connotations péjoratives, bien au contraire!!) 

Bref, nous voila partis pour 3 jours en mode "survivor", ma "b..", mon couteau, une bâche, une moustiquaire et c'est parti pour l'aventure...Oui, on a tout de même un cuisinier, oui, c'est pas non plus la survie, quoique!!! Riz avec riz puis riz, bref, tu sais au bout d'un moment que riz se dit Arroz en español!!

3 heures de pirogues pour atteindre notre campement et où j'ai pu gouter un grosse larve...

Quelques photos du campement 

 

Ces 3 jours consistent à découvrir et se familiariser avec la jungle, ces plantes médicinales, s'imprégner de cette environnement et bien entendu s'adapter à cette espace hostile et inconnu, pour nous petits européens!! Notre guide, El Niño, comme on l'appelle ici, est une légende dans la ville malgré son jeune âge (25 ans), il nous imprégnera de cette "écoute", pouvoir ressentir les choses, laisser nos sens s'affirmer, se développer et bien entendu "la pachamama"!!! Retrouver des sensations que l'on a perdu dans notre société actuelle...

Comme dirait El niño, Hakunamatata...

Lors de ces journées, nous nous sommes baladés dans la jungle. Je vais vous faire un condensé des plantes qui m'ont marqués...

El niño

Cet arbre (papahillo) est utilisé pour fabriquer des pièges. En effet, ces pointes acérées permettent de chasser des animaux de taille importante (cochons sauvages)

Celui ci, quant à lui, se nomme "l'arbre qui marche" puisqu'il se déplace d'environ de 2 mètres pour s'approvisionner en eau. Il a un tronc centrale en hauteur mais des dizaines de branches qui lui permettent de se déplacer. Assez incroyable!! Nous voici en plein contes et légendes...

Ceci est une termitière, remplis de termites qui ne sont que de protéines!! En manger permet également d’apaiser les douleurs de démangeaisons dues aux piqures de moustiques! Pour la petite histoire, un jeune israélien s'est perdu dans la jungle et y a survécu 22 jours sans aucune connaissance de ce milieu. Sans eau, ni nourriture, il a souhaité se donner la mort en ingurgitant une quantité importante de termites, ce qui lui a permis de retrouver des forces et de compenser ses carences. Il fût sauvé par les villageois de Rurre.  

Ces fourmis rouges peuvent êtres utilisées dans la médecine pour permettre une oxygénation du sang et fluidifier la circulation sanguine. Mais, lorsqu'elle pique, attendez vous à une douleur assez vive et persistante (j'en ai encore les marques après 1 semaine).

Cette plante a les mêmes vertus que l’ortie chez nous, urticante, lorsqu'on l'applique sur une zone précise, elle permet de soigner les rhumatismes. En infusion, elle permet d’apaiser les douleurs ovariennes pendant les menstruations!!

Cette arbre, communément appelé "ajoajo", (forte odeur d'ail) permet d'apaiser, voir d'oublier ces piqures de moustiques!!

Vous imaginez bien que je me suis servi énormément des écorces de l'ajoajo... Oui, on avais zappé l’anti-moustiques!! Pas de palu dans le coin, enfin, c'est ce que l'on dit!!

Ce que l'on peut voir au dessus, est la liane "Hayahuasca". La feuille ci-dessus se nomme "Chancruna". L'association de ces deux plantes utilisés lors de rituels shamaniques, donne l'effet d'un voyage intérieur grâce à la vertus hallucinogènes de ces plantes et permet "notamment" de trouver son animal intérieur...j'évoquerai "peut être" plus en détails ce rituels shamanique!

Cette liane d'environ 3 mois est une réserve naturelle abondante d'eau au sein de la jungle.

Liane "miti", la plus solide de la jungle. Et de quoi s'offrir un peu de distraction et de se prendre pour "Georges de la jungle"!!

Quelques photos en vrac :

Survivor's team

Atelier création de bijoux avec nos trouvailles

Perdu sur El Beni

Tatouages avec les pigments naturels "Iridia"

J'évoquerai plus en détails la première soirée où El Niño nous a invité à partager un rituel à la Pachamama...

Après ces 3 jours dans la selva, nous retournons vers la civilisation..

De Coroico à Rurrenabaque par « el camino de la muerte »

Départ initialement prévu pour 14h de Yolosita, j'ai bien dit initialement car lorsque l'on pose la question aux policiers de la route, ils nous indiquent que le bus de « Rurre » ne passe qu'entre 16h et 17h suivant la circulation...Bingo, on devient l'attraction principale de cette petite bourgade où plutôt d'un carrefour routier policier!!

On se questionnait souvent pourquoi on nous demandais notre identité, notre numéro de passeport lorsque nous prenions les bus !! Réponse de ces gentils policiers, il y a tellement d'accident qu'il est nécessaire d'avoir une traçabilité des personnes... et bien, c'est rassurant tout ça !!

Voyant mon étui de violon, j'ai dû de leur jouer un air...ce qui leur a fait bien plaisir !

 

Le bus arrive finalement pour 16 h et nous nous engageons sur une partie la route de la mort, « el camino de la muerte ». Cette route est réputée pour être l'une des plus dangereuse du monde car elle siège sur les flancs de la montagne, n'a pas de revêtement goudronné et surtout pas de barrière de sécurité...Elle était surtout utilisée par les camions agricoles des Yungas pour rejoindre La Paz.

En arrivant dans le bus, on sent « légèrement » une odeur d'urine !! Quelques minutes, plus tard, on comprendra pourquoi ! Désolé pour l'expression, mais c'est une route à se pisser dessus !!

Mieux que des mots, une vidéo qui reflète quelques peu ce petit trajet sur « el camino de la muerte ». 

Sur la vidéo, vous pouvez voir un bus vert qui nous précède ; ce bus en question nous doublera par la suite en penchant au moins son véhicule à 30°, ce qui soulèvera ses roues du côtés droite...je vous laisse imaginer la frayeur des passagers !

Une photo du bus qui nous a amenés vivants 

Aujourd'hui, la route de la mort est réservée à la descente en VTT... Nous mettrons 12h à arriver à Rurrenabaque afin de trouver une agence pour se rendre dans la selva (jungle).

Coroico

Nous voici arrivé dans la petite ville de Coroico, situé a environ 60 km de La Paz. Nous sommes partis de La Paz qui culmine à 3600 m pour monter dans les sommets (4750 m) et redescendre à Coroico qui est à 1525 m. La différence de température se fait sentir, et c'est appréciable ! On rejoint un climat tropical, avec ses bananiers, cannes à sucres et plein de cocotiers...Coroico fait partie de la province des Yungas. Dans cette région, on peut compter une population noire, qui sont pour « la plupart », pour pas dire tous, des descendants d'esclaves venus travaillés dans les mines.

Ah oui, petite anecdote, la lambada, mondialement connue viens d'ici et non du Brésil (le rythme). Aller juste pour le plaisir..enfin pour la forme !

 

Dès l'arrivée, on tombe sur des argentins bien sympathiques qui voyagent grâce à leur artisanat (fabrication de bijoux) et de musique. Ils nous envoient dans un « Alojamiento », on va dire une chambre chez l'habitant à prix totalement dérisoire ! Ce petit alojamiento est tenu par Don Severo, il tient ce nom car il est toujours a surveillé si il y a du bruit. C'est réellement un gentil personnage avec lequel nous avons partagés l'amour de son pays.

Quelques photos du lieu et de la chambre

 

Quels bonheur de marcher dans un calme absolu ; l'air de La Paz m'était devenu insupportable. Ici, on respire. On part pour une randonnée de 3 heures afin de rejoindre les 3 cascades, une journée de détente et de rando...

Vu sur Coroico

Les 3 cascades

Tiwanaku

 Souvenez vous... et laisser vous emporter!!

 

Située entre La Paz (70 km) et le lac Titicaca, Tiwanaku est un petit village tranquille qui jouit d'un passé glorieux (beaucoup de visiteurs). Elle est l'ancêtre des Incas, pillés par les colons espagnols, abimés par le temps et surtout, remplis de mystères... De 1850 avant JC à 1200 après JC, Tiwanaku était une ville de 100 000 habitants et capitale de l'empire Tiwanaku. Cette ancienne civilisation possédait de grandes connaissances en matière d'architecture, agriculture, irrigation et astronomie.

La pyramide d'Akapana

 C'est bien dans cette jolie ville que fut découvert... « la pomme de terre », que les conquistadors espagnols ont par la suite importé en Europe a l’époque de leur colonisation. 

L'empire Tiwanaku a subitement disparu aux alentours de l'an 1200 après JC. Les historiens travaillent toujours pour connaitre les raisons de leur brutale disparition.

 

La puerta del sol

Voici la porte du soleil !! C'est un savoir astrologique, mais également un calendrier. A partir des dessins, on peut retrouver parfaitement quel jour nous sommes.Il avait une connaissance parfaite des astres, des mouvements des planètes...  

Quelques visages incrustés sur l'un des murs du temple semi-souterrain à coté du temple de Kalasasaya. 

Scuplture de "La pachamama", d'une hauteur de 10 mètres ayant un poids de 20 tonnes. La figure de Pachamama est particulièrement forte chez les peuples Aymara et Quechua. C'est une déesse majeure en Bolivie. J'évoquerai plus "La Pachamama" qui est réellement un emblème au sein de l’Amérique du sud!!

Et pour le plaisir...