dimanche 16 février 2014

L' Amazonie : De Belem à Manaus par le Rio Amazonas

Belem


J'arrive à Belem dans la soirée, avec une 40 aines heures de bus, mais le transport longue distance m'est devenu coutumier. Le lendemain, je pars donc chercher mon billets de bateau pour me rendre à Manaus. M'étant bien informé, tous va vite, je l'obtiens en quelques heures, mais je ne pars que mercredi, ce qui me laisse 2 jours pour visiter Belem. Ville portuaire assez charmante, calme, tranquille (la semaine) ou je déambule dans les petites rues les mains dans les poches, les marchés en tous genre avec des fruits que je ne connais pas, voir même jamais entendu parler, un réel plaisir de gouter à tous ces mets succulents (parfois pas du tout "acaca", mais j'en reparlerai).







Je m'approvisionne en nourriture (pains, gateaux, fruits) et en eau potable, car les repas ne sont pas compris dans le billets et, me voici "ready".

 
L'Amazonie, enfin, l'immense Amazonie puisqu'elle est vaste comme 7 fois la France et regroupe 8 pays. Je me sens respectueux envers cette forêt, elle est tout de même le poumon de notre planète. On imagine une nature puissante, forte avec des arbres gigantesques et centenaires, c'est vrai...mais il y un problème, l'homme. L'homme, si minuscule qu'il soit face à cette immensité détruit littéralement cette Amazonie, une déforestation connus de tous!! Il a été estimé que plus d'un cinquième de la forêt amazonienne brésilienne a disparu. Solution, le mot est fort mais le gouvernement brésilien octroie des subventions aux familles qui protègent cet environnement et les différentes cultures qui en découlent.

Pour ma part, je pars traverser l’Amazone, c'est le plus grand fleuve au monde, en longueur et en débit. Le Rio Amazonas mesure jusqu'à 40 km de large et déverse autant de litres d'eau douce que les 8 plus grands fleuves au monde. Tellement large et profond que les cargos et les pétroliers de l’Atlantique le remontent jusqu’au cœur de la foret, jusqu'à Manaus.

Le Rio Amazonas est l’autoroute fluviale principale et la seule voie de communication vers l’Amazonie (à part l'avion), qui dessert plusieurs centaines de petites villes, de communautés qui le bordent, mais aussi Santarem et Manaus.


1er trajet : Belem - Manaus (1700 km à contre courant en 6 jours)  


Voilà, les présentations sont faites. Aujourd'hui, nous sommes le mercredi 29 janvier 2014. A 19h, j'embarque sur le Amazon Star en direction de Manaus. J'arrive vers 16h au terminal fluvial afin d'avoir un peu de temps pour choisir une bonne place pour mon hamac (loin des toilettes puisque je vais rester quand même 5 nuits et 6 jours). Premiers arrivés, premiers servis. Heureusement, je me situe en début de file avec d'autres « gringos » comme moi, Olivier (français) et Darran (Wales) qui font également un tour du monde et Ari (Argentin). Une fois le signal lancé, tout le monde se rue vers le pont supérieur. Personnes âgées et enfants en premiers.

Je suis assez satisfait de l'emplacement, en plein milieu du bateau du côté le plus près de la jungle, loin des toilettes et non loin de l'air conditionné. Des hamacs de toutes les couleurs, accroches dans tous les sens, anarchie totale !!
Une fois chacun installé, plusieurs heures avant le départ, les ponts de passagers se transforment en un tsunami de hamacs, plus ou moins denses et il devient franchement acrobatique de circuler. En général, le pont supérieur reste vide, il y a le bar et la télé (impossible pour les brésiliens de louper leurs novelas). Le pont du milieu, réservé aux hamacs, et aux cabines. Le pont inférieur, lui est encombré de marchandises et de quelques hamacs.




Pont inférieur, idéal pour la pratique du violon au calme
Diverses marchandises

Sur les rives, on découvre des petites maisons en bois mais également des femmes, des enfants, des familles à bord de canoë en bois de fortune qui viennent a la rencontre du bateau, afin qu'on leur envoi quelques vêtements, ou alimentation. Ceci est coutume puisque plusieurs Brésiliens avaient déjà pu préparer leurs sacs en plastique à jeter sur les rives.

D'autres barques s'approchent, avec des enfants à leurs bords afin de monter sur le bateau pour vendre des crevettes, noix de coco... Ils s'amarrent à l'aide d'un long crochet a la main. Ils harponnent le bateau et se laissent remorquer jusqu’à leur destination.










L’arrivée de notre bateau dans ces petits ports isoles est a chaque fois comme une fête. Et l'occasion de charger et décharger quantité de marchandises, fruits, cartons en tout genre, voir même cercueil (et, oui vu et ce n'est pas passer inaperçu). Tout le monde s'active. Des gamins en profitent pour monter a bord et proposer des beignets, des bananes, papaye, du fromage pour quelques reals..., et on repart.

On s´enfonce chaque minute un peu plus au cœur de la foret. Je passe donc des heures, enfin des jours à contempler ce fleuve, cette forêt. Je m’imprègne de ce rio qui me procure un sentiment de liberté. Je contemple ces lumières splendides, ces couchers de soleils. L' Amazonie se raconte difficilement, elle se vit...

Remonter l’Amazone… on s'imagine, la chaleur, les moustiques, une pirogue, des crocodiles, la jungle, des villages d’Indiens… En réalité, remonter l’Amazone est une autre aventure. C'est un périple personnelle, une introspection. Des jours d’inactivités, une promiscuité certaine (hamacs à 10 cm les uns des autres), seul au milieu d’autres personnes, un paysage infini, monotone, on peut vite s'ennuyer.


Mais le but n'est il pas juste de profiter de l'instant présent. Laisser divaguer son imagination, ses pensées, converser avec sa petite voix. Oui, on n'a tous cette petite voix qui peut être parfois dérangeante, et bien c'est le moment de se mettre en accord avec elle. Profiter, apprécier les petits moments quotidiens à bords, l’accostage d’une pirogue menée par des gamins, le passage d’un village, l’escale dans un port, le déchargement du bateau...

Voyager en bateau sur l’Amazone est également propice aux rencontres vu la promiscuité. Donc forcément, on créé des liens, encore pleins de belles rencontres en tous genres. Les Brésiliens sont amicaux et quand, on est gringo, on est un peu l'attraction, on est comment dire exotique !!

Lever du jour


déchargement de la marchandises



Jeep d'un colombien ayant traverser toute l'Amérique du Sud

L'arrivée sur Manaus, et des souvenirs pleins la tête...



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