lundi 24 mars 2014

El camino del Inca au Machu Picchu


Longueur du trek : 45 kms 
Dénivelé - départ : 2700m, point culminant : 4200m, arrivée : 2450m 

Je pars le 5 Mars de Cusco afin d'arpenter pendant 4 jours les vestiges de l’un des chemins Inca les plus populaires, construits entre les 15ème et 16ème siècles et me faufilant au milieu de ces montagnes majestueuses de la Cordillère de Vilcabamba. Un rêve!


C’est probablement l'itinéraire le plus beau, et spectaculaire car il fait passer par de nombreux sites archéologiques magnifiquement préservés avant l’apothéose finale, et la découverte de la citadelle sacrée de l’empire Inca, el Machu Picchu!!
 
La contrepartie, comme très souvent à proximité de site incontournable, c’est l’affluence… Tous les jours 250 personnes et au moins autant de guides et porteurs prennent le départ de cette randonnée faisant d’elle le trek le plus fréquentée d’Amérique du Sud. 
 
Pour être franc, je redoutais quelque peu ce monde qui pourrait me priver de la tranquillité de certains panoramas. 
Mais c'était sans compter la fine équipe! Nous sommes 11 personnes dans notre groupe : 2 Ricains, 2 Argentins, 2 Hollandais, 1 Suisse, 1 Roumaine, 1 Grec, 1 Ablanienne et moi même. Un groupe du monde entier. Deux guides nous accompagnent dans ce périple!


C’est au lieu-dit « kilomètre 82 » que la rando débute sous le soleil. Après le passage du premier point de contrôle, nous franchissons enfin le pont au-dessus du fleuve sacré de l’Urubamba marquant le début du trek. Nous ne tardons pas à faire notre première pause "almuerzo" pour découvrir les qualités de notre cuisinier.


Le moment fort fut la vue sur le 1er site archéologique qu’on découvre en contrebas au détour d’un virage. 



Nous terminions la journée à Wayllabamba (3000m) sur le petit terrain d’une maison.




Les journées qui vont suivre doivent se révéler bien plus ardues sur le plan physique mais aussi plus spectaculaires. Les avertissements de notre guide sur la difficulté de la 2nde journée furent vérifiés : nous attaquons le lendemain la plus longue ascension du trek, près de 1200m de dénivelé, s’achevant par une série de marches interminables et irrégulières.






Après l’effort de la montée, ce fut une joie d’arriver au col à 4215 m. Grosse pensée pour tous les porteurs qui transporte environ 30 kilos sur le dos. Pour avoir essayer, je ne pense pas que j'aurai pu faire ce trek avec ce poids sur le dos. Ils transportent les ustensiles de cuisine, la nourriture pendant 3 jours et les tentes. C'est un travail vraiment difficile!! La plupart d'entre eux viennent de la région de Cusco. Plusieurs polémique sur leurs salaires, les horaires et la dureté du travail, c'est assez compliqué d'évoquer ce sujet avec eux. A la fin de ce périple, nous leurs donnerons un pourboire à chacun afin de les remercier.



Le spectacle à 4200 est au rendez-vous : nous dominons deux vallées et la vue sur les sommets environnants est assez vertigineuse. On peut voir tout ce qu’on avait monté d’un côté et tout ce qu’il nous restait à descendre de l’autre pour rejoindre le campement. Hé oui, après 1200m de grimpette, il faut maintenant faire 700m en descente.



Plus d’1h de descente, difficile pour les genoux, mais la récompense était encore au bout, avec le meilleur site sur le campement de Pakaymayu face à la vallée, un point de vue superbe depuis nos tentes pour profiter du coucher de soleil.



Il faut se remettre à marcher malgré les courbatures pour aborder la 3ème journée, la plus longue du trek: 17 kms et deux cols intermédiaires, mais aussi 3 magnifiques sites archéologiques (Runkurakay, Sayacmarca, et Phuyupatamarca) construits pour deux d'entre eux au-dessus du vide. En quelques kilomètres, le climat et la végétation changent, nous passons dans une région humide à la flore très variée.



Et ce chemin composé d’énormes pavés irréguliers, parfois à flan de montagne et relevé par des murs intacts d’origine inca. On se prend souvent à imaginer ces incas qui faisaient la route avec leurs lamas. Avant l’arrivée au dernier campement, nous faisons un détour par un site archéologique composé de terrasses agricoles d’où le point de vue restera sans doute l’un des plus beaux paysages du trek…





Ruines de Wuiñay Wuyana
Le 3ème campement de Wuinay Wayna restera dans nos mémoires, un site juste splendide. Notre cuisinier fit un effort particulier pour le dernier soir, excellente soupe une fois de plus et quelques spécialités péruviennes (ceviche : poisson crue) et un gâteau.


La dernière journée fut la plus folle : levés à 3h30 du matin, il nous fallait être les premiers au dernier point de contrôle, qui ouvrait à 5h, avant l’arrivée dans le sanctuaire du Machu Picchu. Les 8 derniers kms de marche dans le noir à la frontale furent épiques. Nous les faisons en à peine 1 heure et demie dans un sentiment euphorique, mélange de pression pour arriver les premiers, d’excitation, on va voir le Machu Picchu, un rêve!


On arrive finalement à Inti Punku, premier point de vue sur la citadelle, située à quelques kilomètres. Le problème, il y a énormément de brume, on ne verra pas le Machu Picchu. Mais, comment dire, après ces derniers jours, nous n'avons pas besoin de l'apercevoir, on le ressent. C'est un peu con, peut être, mais une sensation étrange s’empare de chacun d'entre nous. Un moment de méditation, et c'est l'heure du Champagne...


Cela fait 6 mois que je voyage avec cette petite bouteille de champagne dans mon sac, spécialement dédié à ce rendez vous entre moi et le Machu Picchu!


Nous partagerons cette bouteille ensemble, toute la team, les guides, mais également un peu pour  la Pachamama.

Les derniers kilomètres sont une longue descente en pente douce pour avoir la chance d’apercevoir le Machu Picchu de près et encore vierge de touristes.


Notre guide






Le fameux Machu Picchu qui appartient à la grande famille des cités perdues. Une splendeur précolombienne dans un lieu simplement idyllique et d'une splendeur indéfinissable.




Juste Heureux, Feliz...



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