lundi 24 mars 2014

L'ascencion du Volcan Misti

Je m'attaque au volcan actif « Misti » qui surplombe la ville d’Arequipa et qui culmine a 5.825 mètres. Départ en 4X4 des années 70, après 1h 30 de route mêlant asphalte et gravier nous arrivons à notre point de départ de l’ascension à 3.415 mètres. Lors de ce périple, je suis accompagné par 2 Chiliens, 1 Péruvien, 1 Français et bien entendu, un guide.


Avant de commenter cette jolie ascension, je souhaiterai que vous écoutiez ce jolie morceau, découverte par une jolie personne qui me l'a envoyé et qui résume un peu pour moi cette aventure. Tous rêve est accessible avec détermination et envie...Vous pouvez profitez de cette musique, tous en lisant, afin de vous imprégnez au mieux des images, et la sensation de vertige que peut procurer une telle expérience!


Reprenons, à vu de nez, et mon nez, c'est quelque chose, c'est mon sac qui est le plus lourd, environ 10 kilos, tente comprise. En fait, je me rendrait compte à la fin de ce périple que je n"avais pas enlever mes livres...grosse erreur!! 

Départ vers 10 heures du parking, avec une arrivée prévue au camp de base vers 15 heures. Le camp de base se situe a 4.700 mètres. Notre guide expert en haute montagne décide de partir sur un rythme constant et plutôt tranquille afin d’éviter a chacun d’inutiles souffrances. Malgré le rythme tranquille, on se tape 1300 mètres de dénivelés et avec mes 10 kilos sur le dos je fais moins le malin. Mais, après mes 4 jours au camino del inca, je crois que mes jambes tiennent le coup et le mental prends la suite. 
 
La dernière heure sera une formalité de mon côté, je n’en dirais pas tant pour mes compagnons chiliens, qui apparemment doivent faire face au mal d’altitude (soroche). Pour ma part, cela fait déjà quelques semaines que je vis en hauteur, donc je me porte bien, et puis, je mâche beaucoup de coca pour la force et l'altitude.


Nous nous couchons vers 18h après un repas (soupe et pâtes) et profitons d’un moment de bonheur, le coucher du soleil. Nous constatons d’ailleurs que l’expansion d’Arequipa et que si le volcan venait a entrer en éruption, la ville entière serait détruite...

Je dors d'un seul trait jusqu'à 2h00, il fait environ 0 degré avec un léger vent glacial. Nous quittons le camp, il est 3h du matin avec un sac a dos allégé (la tente restant et des bouteilles d'eau en moins).


Nous marchons a la lampe frontale pendant environ 3 heures dans une nuit noire, et avec un paysage lunaire.


 
La marche devient de plus en plus éprouvante, les pas se font lourds et nous atteignons un premier col a 5.000 mètres. Je constate que je suis plutôt en bonne forme, ce qui n’est pas le cas des chiliens qui ont abandonnés et sont restés aux campements. Le guide garde un bon rythme. Nous avons le privilège de voir Arequipa de nuit, le spectacle est magique tout comme le lever du soleil.


Nous apercevons le sommet et la partie la plus difficile commence. En effet, passé 5.400 mètres, il devient difficile de respirer à cause de l’altitude et du souffre. Le guide nous explique que le souffre accentue les difficultés respiratoires.

On aperçoit l'ombre du volcan




 
Nous devinons le cratère qui constitue une pause avant la dernière étape jusqu'au sommet. Le cratère est a 5.650 mètres. Coup de fatigue, je m’arrête toutes les 5 minutes pour respirer. Exténué, je parviens tout de même a atteindre les 250 mètres de dénivelé qui reste pour atteindre la croix de fer érigée en 1906 et qui symbolise le sommet. Je rassemble mes forces, mobilise mon esprit, et ma rage pour atteindre ce putain de sommet...


A 8h00, après 5 heures d’ascension effective, j’atteins le sommet. 


Je chiale (comme un gosse), gagné par une émotion unique et nouvelle. Je suis juste submergé par la vue... quelle vue !!! Le cratère en bas, les lagunes au loin, les montagnes alentours, le volcan Chachani à mes côtés, j’en ai le souffle coupé, les couleurs sont incroyables, le paysage est juste splendide, je jubile. Fabuleux... Difficile de gravir, enfin plutôt conquérir un sommet mais le jeu en vaut largement la chandelle, le bonheur... Je suis heureux. J’en veux encore. 

Ce fut pour moi l'un des plus beau paysage que j'ai pu voir au cours de ces 6 derniers mois. Je ne sais pas si l'effort, ou une certaine fierté qui contribue à cet enthousiasme mais j'ai pris mon pieds!! Arrivé au sommet, procure un sentiment de plénitude, de gaîté, de grâce, t'a juste l'impression de toucher le ciel, un peu du paradis... Bon, c'est peut être l'effet de l'altitude qui me procure tous ça!!


Je veux revivre ce sentiment, je me promets de reconquérir d'autres Volcans, et pourquoi pas le Cotopaxi, en Équateur, qui culmine à 5897 mètres. A suivre...



La cruz, d'ailleurs, j'ai jamais été aussi heureux de toucher une croix!!


La descente se fait plus aisément, environ 1 h30 jusqu'au campement puis 2 heures afin de revenir à 3400 mètres. Sur la vidéo ci dessous, on peut voir, enfin apercevoir ou deviner comment descendre un volcan juste en "jumpant" et en glissant sur les cendres, sincèrement un réel plaisir...



1 commentaire:

  1. QUEL COURAGE JUJU.......BEAUCOUP DE VOLONTE......

    TON REVE EST REALISE ............

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